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Les migraines et céphalées primaires

La recherche scientifique sur les maux de tête ne cesse de faire accroître nos connaissances. Ainsi, douze grandes classes de céphalées ont été établies par l’International Headache Society en se basant sur des critères bien définis. Les céphalées primaires, décrites ci-dessous, représentent les maux de tête les plus fréquemment rencontrés et peuvent être traités par les soins naturels. Par ailleurs, il existe une autre catégorie de maux de tête, les céphalées secondaires, lesquelles sont beaucoup plus rares mais ne peuvent être traitées par les soins naturels. Ces céphalées secondaires (ex: tumeurs, pathologies etc.) nécessitent des soins médicaux. Cette dernière classification est celle qui est utilisée mondialement. Voici une description des céphalées les plus courantes.

Les migraines

La migraine, laquelle est trois fois plus rencontrée chez la femme, consiste,La migraine, laquelle est trois fois plus rencontrée chez la femme, consiste en une céphalée bénigne récurrente et/ou un dysfonctionnement neurologique.   Ce dysfonctionnement neurologique contribue à son état d’hyperexcitabilité, le rendant ainsi vulnérable au déclenchement de crises presque toujours provoqué par des stimuli (voir déclencheurs de migraines).

Déclencheurs de migraines :

Les éléments déclencheurs alimentaires connus sont le glutamate, les amines, les aliments gras et sucrés, la caféine et l’alcool. Voici une liste de quelques-uns des principaux aliments : le cacao, le chocolat, les fruits citrins, l’alcool, le vin rouge, la crème sûre, le yogourt, la crème glacée, les fromages vieillis, les fruits et légumes trop murs ou avariés, la choucroute, la fève des marais (gourganes), les levures et extraits de levure, toutes les variétés de noix, le beurre d'arachides, le poissons salé, séché, mariné ou fumé, la saucisse, l’extrait de viande, les viandes vieillies ou faisandées, le foie (sauf si très frais) les aliments gras ou frits, le café et les produits très sucrés (ex: desserts).

Les autres principaux déclencheurs sont les changements hormonaux, le stress, l’anxiété, les changements d’habitude de vie et les changements de l’environnement (pression atmosphérique, froid, chaud, lumière).

Les migraines peuvent être divisées en deux catégories :

Migraine sans aura (migraine commune, hémicrânie simplex)

Description :

  • À tout âge:fréquence plus élevée chez les jeunes adultes et les enfants.
  • Adultes: femmes > hommes      Enfants: filles > garçons
  • Mal de tête récurrent pouvant durer de 4 à 72 heures.
  • Localisation fronto-temporale unilatérale chez l’adolescent et l’adulte et bilatérale chez l’enfant.
  • Symptôme prémonitoire de fatigue, bâillements, difficulté de concentration, raideurs cervicales, sensibilité à la lumière, sensibilité aux sons et pâleur quelques heures à 2 jours avant la crise.
  • Qualité pulsative
  • Intensité modérée à sévère
  • Aggravé par les activités physiques de routine
  • Associée souvent à des nausées/vomissements
  • Photophobie et phonophobie

Migraine avec aura (migraine classique, ophthalmique, hémiparesthésique, hémiplégique, aphasique, accompagnée, compliquée, basilaire, artérielle basilaire)

L’aura est un complexe de symptômes neurologiques réversibles se développant graduellement entre 5 à 20 minutes, avant la crise migraineuse, et pouvant durer jusqu’à 60 minutes.  Elle consiste en des symptômes visuels et/ou sensoriels.  Seulement 20% des patients migraineux subissent une phase d’aura.

Le symptôme visuel, le plus fréquemment rapporté, est le scotome appelé spectre de fortification (points scintillants dans le champ visuel, formes zigzagantes, lignes brisées en forme de « C », perte de vision) et est causé par un dysfonctionnement des neurones du lobe occipital.

Les symptômes sensoriels les plus rencontrés sont des picotements ou des engourdissements (paresthésies) unilatéraux partant du visage et pouvant s’étendre à tout un côté du corps.  Toutefois, on remarque parfois de la difficulté d’élocution (dysarthrie) et de la difficulté à choisir ses mots, à les combiner pour construire des phrases (aphasie).

Description :

  • À tout âge: fréquence plus élevée chez les jeunes adultes et les enfants.
  • Adultes: femmes > hommes      Enfants: filles > garçons
  • Mal de tête récurrent pouvant durer de 4 à 72 heures.
  • Localisation fronto-temporale unilatérale chez l’adolescent et l’adulte et bilatérale chez l’enfant.
  • Symptôme prémonitoire de fatigue, bâillements, difficulté de concentration, raideurs cervicales, sensibilité à la lumière, sensibilité aux sons et pâleur quelques heures à 2 jours avant la crise.
  • Qualité pulsative
  • Intensité modérée à sévère
  • Aggravé par les activités physiques de routine
  • Associée souvent à des nausées/vomissements
  • Photophobie et phonophobie
  • Perte d’appétit
  • Congestion nasale
  • Aura visuel ou sensoriel
  • Trouble de la parole

L’aura peut à l’occasion survenir sans mal de tête ou avec mal de tête non-migraineux.

Complications de migraine

Migraine chronique : migraine présente plus de 15 jours par mois durant plus de 3 mois. État migraineux : migraine débilitante durant plus de 72 heures.

Céphalée cervicogénique

La céphalée cervicogénique est typiquement une céphalée unilatérale qui peut être provoquée par des mouvements du cou, des malpositions de la tête ou par une pression à certains points des muscles du cou.  Celle-ci provient d’une dysfonction articulaire vertébrale de la colonne cervicale pouvant constituer une forme chronique et récurrente de mal de tête.

Céphalée de tension chronique (mal de tête de tension, de contraction musculaire, psychomyogénique, de stress, ordinaire, essentiel, idiopathique et psychogénique)

Mal de tête bilatéral fréquent (au moins 10 épisodes), voir quotidien, pouvant durer de quelques minutes à quelques heures, sous forme de serrement ou pression, d’intensité légère à modérée et qui n’augmente pas en intensité durant les activités physiques de routine.  La douleur se situe au niveau de la nuque, des zones temporales ou du front.  La céphalée de tension est liée au stress ou est due à des problèmes musculaires et squelettiques cervicaux.  Elle est parfois accompagnée, dans sa forme légère, d’anorexie, de phonophobie et de photophobie.  Dans sa phase chronique, elle survient durant plus de 15 jours par mois durant plus de 3 mois (≥ 180 jours/année).


Définitions Utiles

Aphasie
Perte totale ou partielle de la capacité de communiqué, c’est-à-dire de parler ou de comprendre ce qu’on dit
Bilatérale
Signifie des deux côtés
Céphalée
Synonyme de mal de tête et se traduit en une douleur locale ressentie au niveau de la boîte crânienne
Dysarthrie
Trouble central (système nerveux) de l’articulation de la parole
Dysfonction articulaire vertébrale
Modification de la mobilité articulaire vertébrale physiologique dans le sens d’une hypo- ou hypermobilité.
Dysphasie
Trouble central (système nerveux) lié à la communication verbale
Hémicrânien
Qualificatif d’une douleur localisée d’un côté du crâne.
Paresthésie
Trouble de la sensibilité, désagréable et non douloureux, donnant la sensation de palper du coton, et pouvant s’accompagner d’une anesthésie (disparition plus ou moins importante de la sensibilité), de picotements, d’une raideur cutanée et parfois d’une sensation de “chaud-froid”.
Phonophobie
Peur d’entendre ou d’écouter due à une sensation auditive
Photophobie
Peur de la lumière due à une sensation visuelle pénible produite par la lumière au cours de certaines maladies
Points gâchettes
Correspondant à des nodules palpable et sensible à la pression et s’associent au syndrome de la douleur myofasciale.
Pulsative
Animée de pulsations rythmées par les battements cardiaques
Stimuli (pluriel)
En biologie, un stimulus désigne tout ce qui est de nature à déterminer une excitation chez un organisme vivant : un son (stimulus auditif), un stimulus visuel (image ou lumière), une source de chaleur (stimulus thermique), la sensation de gravité, un événement, un choc électrique, une odeur, etc.
Unilatérale
Signifie d’un seul côté.

Saviez-vous que...

Le terme de migraine  provient de l’usage par Galien du mot  hémicrânie  pour décrire une affection périodique associant des douleurs hémicrâniennes (localisées d’un côté du crâne).  Hemicrania fut ensuite, en bas latin, transformé en  hemigranea puis migranea. Le terme français de migraine est apparu au XVIIIe siècle et prévaut depuis.